Vin et Société | Économie | 31/01/2002
SUISSE : La fin programmée de l'alambic - chant du cygne de la distillation artisanale
La baisse de consommation, la libéralisation du marché, les alcools étrangers, l'excès de réglementation, sont à l'origine du déclin de ces métiers liés le plus souvent à un patrimoine familial.
La Suisse romande compte 65 distillateurs professionnels dont 57 distillent pour des tiers. On dénombre également plus d'un millier d'agiculteurs autorisés à distiller à la ferme avec leur alambic.

En dix ans, la baisse du nombre de professionnels atteint 15 %. La Régie Fédérale des Alcools prévoit une sérieuse restructuration dans les années à venir.

La baisse de consommation n'explique pas totalement cette évolution (-25 % en 20 ans).

L'abscence de nouveaux produits, le coût de la cueillette des fruits, l'abscence de solidarité professionnelle, sont autant d'éléments qui accélèrent la défaite devant la concurrence des alcools étrangers et des industriels de la distillation.

Cette situation est regrettable car la qualité des eaux de vie suisses est une réalité.

Avant qu'il ne soit trop tard, quelques artisans relèvent le défit en créant de nouvelles présentations, et envisagent de créer un musée de l'eau de vie avec un centre de dégustation.


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