Bière : la consommation française en baisse. En 25 ans, la consommation française de bière a régressé de 25 % (en volume, par an et par habitant, source World Drink Trends 2003). En 2004, elle représente un totale de 20,2 millions d'hectolitres avec une consommation moyenne de 33,7 litres par an et par habitant, en recul de 4 % par rapport à 2003 qui, bien que marqué par un été exceptionnel, n'a pas modifié les tendances de fond : malgré la conjoncture climatique, le marché en 2003 est demeuré inférieur à 2001. Sur la même période (1970/2003), la consommation de vin a également reculé, mais elle demeure la première boisson alcoolisée consommée en France, pendant que la part des spiritueux a fortement progressé (Source IREB). Actuellement en 14ème position en Europe, la France est un des pays de la communauté où la consommation de bière est la plus faible. De gros efforts menés par la filière... et des inégalités surprenantes. Sensibles et réactifs aux discours de santé publique, les principaux brasseurs ont, depuis les 10 dernières années, nettement abaissé le degré alcoolique de leurs marques leaders, ramenant le taux des bières consommées en France à une moyenne de 4,5° à 5° d'alcool (soit une baisse de 0,2° à 0,5°). Ils ont par ailleurs créé de nouvelles marques dont le degré est inférieur à 4°. Producteurs responsables, ils se sont interdit la fabrication et la distribution de bières fortes à plus de 8°, tout en rappelant à leurs consommateurs les repères d'une consommation responsable. Pourtant, la bière reste un produit 9 fois plus taxé que le vin en France. Le filière brassicole mise à mal... Aujourd'hui, Brasseurs de France qui représente, avec ses 42 adhérents, 99 % de la production française, pointe du doigt les conséquences : la baisse de consommation est porteuse de restructurations dans les entreprises françaises, liées à un outil de production surcapacitaire, ce que ne compense pas le nombre des brasseries artisanales, dont le développement témoigne pourtant de l'ancrage de la bière dans le patrimoine culturel et gastronomique français. Par ailleurs, cette baisse affecte la pérennité de toute la filière, des producteurs d'orge de brasserie aux exploitant des cafés-restaurants dont le nombre diminue d'année en année. Source : Association des Brasseurs de France |