Science et technique | Nutrition et Santé | 12/07/2002
EUROPE : Le couple vin-liège est-il fait pour durer ? Devant l'ennemi commun désigné sous le nom de code TCA, n'est-il pas trop tard ?
Depuis 20 ans, la filière liège assiste à une augmentation régulière de déviation sensorielle plus communément appelée "goût de bouchon", imputable aux TCA (Trichloroanisole). Ce défaut critique est de nature à déstabiliser toute une filière.
Les pays européens (Portugal, Espagne, Italie, France) produisent la quasi totalité du liège utilisé pour la fabrication des bouchons en usage pour obturer les bouteilles de vin.

Les experts n'ont toujours pas terminé les études devant préciser l'origine des TCA (forêts de chêne liège, pollution en usines de traitement des lièges, vins, verres…).

Il est vrai que les moyens mis en œuvre ne sont pas à la hauteur du problème. Tout dernièrement, l'APCOR (Association Portugaise de l'Industrie du liège) va subventionner des études à hauteur de 2,5 millions d'euros (16,3 millions de francs) pour un marché annuel mondial de 13 milliards de bouchons.

En France, les professionnels dépensent de l'énergie pour codifier les caractéristiques des bouchons… sans prendre en compte le véritable problème des origines de la pollution et des actions à entreprendre.

Plusieurs entreprises européennes font de réels efforts pour essayer de mettre au point des technologies pour régler ce problème, sans véritable succès à ce jour.

Depuis quelques années, des bouchons "techniques et synthétiques" se substituent aux bouchons de liège (environ 10 % du marché mondial). Si ces bouchons sont plus efficaces contre les bouteilles couleuses, il subsiste un doute sur la nature et la qualité des matières utilisées (polyéthylène, styrène, silicone, polyuréthane…) et certains résidus sont suspectés d'être non alimentaires.

Devant ces doutes, plusieurs professionnels des Etats-Unis, d'Australie, du Royaume-Uni et de France se tournent vers le capsulage à vis. Ces derniers produits utilisés depuis plus de 20 ans semblent donner entière satisfaction pour les vins consommés dans des délais de moins de 5 à 10 ans.

Source : La Revue des Œnologues / Réussir Vigne

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