Trois ans après le lancement du projet, les scientifiques sont aujourd’hui en mesure d’apporter des résultats. Résultats agronomiques Reprise à la plantation : elle varie de 39 % pour le Bidh Hmem à 90 % pour le Chasselas Doré. On peut donc retenir comme cépages les mieux adaptés aux conditions désertiques sur cette parcelle : - Pour les variétés autochtones : le Turky (69 %) et le Razegui (66 %) - Pour les variétés méridionales : le Chasselas doré (90 %), le Sup. Seedless (74 %) et le Dattier de Beyrouth (69 %). Comportement de la vigne : Les vignes présentent une vigueur intéressante (développement végétatif et production) La maturité est précoce et concentrée pendant le mois de juin pour la plupart des variétés. L’étude du comportement hydrique a confirmé que la transpiration est étroitement liée au rayonnement et au déficit de saturation. Un modèle a été trouvé pour estimer les besoins en eau de la vigne : appliqué au dispositif de pilotage de l’irrigation, il devrait permettre la rationalisation de l’eau, ressource naturelle menacée d’épuisement. Assainissement de la vigne : Les variétés cultivées dans le sable, franc de pied et étaient issues de pieds-mères contaminés au moins par deux virus : le court-noué (GFLV) et l’enroulement (GLRaV). Or, les tests Elisa effectués pendant 2 ans ont révélé l’absence de virus. Des recherches sont en cours afin de démontrer la possibilité d’une thermothérapie naturelle. Cette zone pourrait alors servir outre de conservatoire génétique, d’aire de multiplication. Impact pédologique : Des résultats de stabilisation du sol commencent à être ressentis. Résultats sociaux Le flux migratoire régresse sensiblement. Les agriculteurs sensibilisés deviennent des conservateurs : la population locale est largement intéressée par la diversification des produits viticoles : elle contribuerait essentiellement à la sécurité alimentaire dans ces régions marginales et par conséquent à leur repeuplement. Documentation : INRST-Tunisie et Bulletin OIV-sept/oct 2000 |