Vin et Société | Santé et Prévention | 09/08/2004
FRANCE : Les surprises de L'été…
D'un laxisme à la contrainte réglementaire, genèse du débat sur la protection contre le syndrome d'Alcoolisation Foetale (SAF)

Après la nuit du 4 Août du pépiniériste Robert Gentie un détail avait échappé à la sagacité des professionnels. Leur attention est brutalement réveillé.
- En juin/Juillet
Anne Marie Paillet (UDF) élue de la réunion, dépose un amendement dans le cadre de la loi de Santé publique pour lutter contre le SAF qui toucherai 700 000 bébés chaque année. Cet amendement est éludé après quelques faux semblants de procédures.

- Le SAF entraîne des malformations d'organes, une dysmorphie des traits, ou un retard mental, il est la conséquence direct de la consommation d'alcool même modérée par la femme enceinte.

- L'association ESPER engage une procédure contre les vendeurs et les fabricants d'alcool en demandant entre autres un étiquetage informatif des boissons à base d'alcool.
Le Parquet de Lille ouvre une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui… et défaut d'informations.
L'information est reprise par les médias le 5 Août, dans la journée le ministre Philippe Douste-Blazy précise que les producteurs vont être contraint par une loi d'apporter sur les étiquettes de boissons alcoolisées une information sur les dangers que la consommation d'alcool par les femmes enceintes fait courir aux enfants à naître.
Toujours dans la même journée les responsables professionnels des secteurs concernés prennent position, globalement les producteurs de vin n'acceptent pas les déclarations du Ministre et s'exprime :
- CNIVE (Comité National des Interprofessions des Vins et Eaux de Vie d'Appellation)
"Cette déclaration est représentative d'un certain état d'esprit. On ouvre le parapluie pour un résultat proche de zéro et pour se donner bonne conscience"
M.Agostini
- Association Vin et Société, représentative de filières Vins.
Xavier Carreau "s'étonne" de la "sortie" du Ministre.
- CCVF (Confédération des Caves Coopératives) par son Président M.Verdier par ailleurs président de l'ONIVINS (Office National Interprofessionnel des Vins)
"Il faut pas agiter le problème des femmes enceintes comme un épouvantail pour le Grand public"
et se refuse d'opposer "La Viticulture à la santé public".
- Philippe MARTIN député (UMP) Président de l'ANEV (Association des Élus du Vin) déclare à l'AFP qu'il n'est par du tout d'accord avec cette proposition.
"Mettre en garde les femmes enceintes, ce n'est pas le rôle du législateur mais celui des médecins, il ne faut pas prohiber le vin, mais inciter à une consommation modérée."

Seule l'association Entreprise et Prévention qui regroupe 17 grandes entreprises de Vins et Spiritueux (Bacardi, Martini, Heineken, Kronembourg, Celliers des Dauphin, Pernod Ricard…) s'associe au propos du Ministre et précise que depuis une quinzaine d'années elle conduit des actions de terrain contre le risque alcool et a toujours rappelé le cadre impératif d'une consommation zéro pour les femmes enceintes.
Entreprise et Prévention annonce une campagne en association avec les professions de santé sur le SAF dés le mois de Septembre.

A propos des informations à ajouter sur l'étiquette il est a noter que cette pratique existe pour les producteurs Français qui exporte vers les USA, le Canada sans observations particulières de leur part.

- Le vendredi 6 Août
Après réflexions le ton des professionnels du vin devient plus conciliant :

Vin et Société communique - Femmes enceintes : pour une véritable politique de Prévention et s'en remet à Jean-Pierre Raffarin, pour préciser le devenir de ce dossier.
Vin et Société évoque l'exemple de la politique Educ'Alcool (Québec) en la matière.

Précisons que l'activité d'Educ'Alcool développe de manière exemplaire depuis plus de 18 ans des politiques de prévention des risques de la consommation d'Alcool.
Cet exemple est observé mais n'as pas a ce jours mobiliser les énergies…

A suivre…

Source : Revue des Œnologues

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