Les vecteurs de confiance ont également accusé les effets des crises. Si l'agriculture Bio gagne 7 points en crédit aux yeux des Français, la caution de l'origine française a doublement souffert de la vache folle et de la fièvre aphteuse et perd 8 points par rapport au premier trimestre 2000. Aujourd'hui, deux grandes attitudes se dégagent par rapport aux phénomènes de crises, telle que celle de l'ESB : - Une partie des ménages reprend sa consommation habituelle, à mesure que les media abordent moins le sujet. D'après le département Etude de SECODIP Info, l'Unité de Bruit Médiatique (UBM) pour le risque alimentaire, de 15 332 au mois de novembre 2000 est tombée à 2 812 début mars 2001, soit une pression médiatique environ cinq fois moins importante, alors que la fièvre aphteuse était à son apogée. - Les autres modifient leurs habitudes alimentaires et se tournent vers d'autres viandes voire d'autres protéines animales. Ces Français ont la mémoire courte, puisqu'ils se reportent sur la volaille, en oubliant la crise de la dioxine vieille de moins de 2 ans, et sur le poisson qu'ils avaient boudé après le naufrage de l'Erika fin 1999. Leur lien affectif avec le lapin et le cheval s'est aussi mis en sommeil, puisque leurs achats ont augmenté respectivement de 11 % et de 29 %, à la fin de l'année 2000. Leur recherche de sécurité alimentaire les tourne même vers les viandes exotiques : L'autruche a attiré trois fois plus d'acheteurs que l'année dernière ; mais n'est toujours achetée que par 2 % des foyers en raison de son prix élevé : plus de 125 francs le Kg ! Le bison et le kangourou en revanche ont peu bénéficié de cet engouement. Autres reports : les œufs, le poisson. Les crises alimentaires ont donc réellement modifié les opinions et le panier d'achat des Français : certains foyers ont quasiment supprimé le bœuf de leur liste de courses et le poids des différentes viandes a été modifié. Source : SECODIP |