Vin et Société | Économie | 19/11/2003
FRANCE : Bienvenue au marathon de la productivité !
D'après Plimsoll Publishing Ltd (Royaume-Uni) : Dans l'industrie française Vins et Spiritueux, 34 % des sociétés principales ne seront pas en mesure d'accorder l'augmentation salariale de 2,1 % attendue l'année prochaine. Les négociations s'annoncent houleuses... Et ce n'est qu'une des conclusions alarmantes de la dernière Analyse de Portefeuille Plimsoll des performances financières des 498 sociétés françaises des vins et spiritueux.
Le salaire moyen devrait augmenter de 39 730 Euros à 40 578 Euros. Cela peut paraître minime, mais les recherches Plimsoll démontrent qu'avec des marges de bénéfices réduites plus que jamais, et 20 % des sociétés qui travaillent déjà à perte, toute augmentation des salaires serait pour le moins imprudente. En fait, nombre de ces sociétés classées parmi les top 498 n'en ont de toutes façons pas les moyens.

Le problème majeur pour les entreprises mentionnées, c'est le fait qu'elles sont en train de perdre la course à la productivité. Ceci est illustré par la simple formule suivante : elles génèrent 275 259 Euros de ventes par employé alors que les sociétés les plus productives génèrent 550 833 Euros par employé, ce qui représente grosso modo 8% de ventes sur salaires. Pour les moins productives, ce chiffre s'élève à près de 12 % des ventes.

Plus grave encore, l'analyse Plimsoll attribue un classement financier de "préoccupante" ou "danger" à 36 % de ces 498 sociétés. Ceci implique des contraintes financières sévères qui rendent toute augmentation des coûts irréalisable.

Jean Baxe de l'équipe d'analyste chez Plimsoll dit "la course à la productivité a commencé déjà. Regardez en Angleterre ou aux USA où les augmentations de ventes n'ont pas été créatrices d'emplois. Les sociétés sont tout simplement devenues plus productives en produisant plus de ventes et de bénéfices avec le même effectif employé, et ce faisant elles ont conservé leur compétitivité. En France, les sociétés devraient viser à au moins 410 000 Euros par employé ne serait-ce que pour entrer dans la course".

Pour en savoir plus : www.plimsollpublishing.com

Source : Revue des Œnologues

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