Vin et Société | Économie | 30/01/2003
CEE : Viticulture et élargissement de l’Europe
Aujourd'hui, le marché communautaire du vin doit faire face à l'apparition de conditions nouvelles. Parmi les treize pays participant au processus de négociation d’adhésion à l’UE, certains sont d’importants producteurs de vins.
Entre 1994 et 1996, les importations européennes en provenance des pays tiers ont plus que doublées, la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie devenant à eux trois le premier fournisseur de vin de l'Union européenne.

La Hongrie, avec 3,3 millions d’hl de vins et son célèbre tokaj pourrait bien trouvéer sa place sur le marché de l’Union européenne. Depuis deux ans, le gouvernement hongrois a décidé de changer de catégories de vins. Dans quelques années, la Hongrie, en tant que membre de l’Union Européenne, voudrait se tourner vers les systèmes "latins" en conservant tout de même quelques éléments hongrois. Certains pays orientaux (japon, Vietnam...) s’intéressent déjà aux vins hongrois. Afin de favoriser le succès des vins hongrois, un programme cherche à trouver les outils de marketing adaptés aux groupements de pays visés.

Les possibilités d’exportation (485 000 hl en 1996) en Roumanie ont permis de relancer la viticulture. Pourtant la perspective de l’intégration de la viticulture roumaine dans l’Europe soulève de nouveaux questionnements relatifs à la question des hybrides et au problème de la production totale de vin ou, autrement dit, la superficie viticole en production.

Un nouvel accord commercial entre la Pologne et l’Union Européenne prévoit une exemption des droits de douane supplémentaire pour quelque 170 millions d’euros d’échanges de produits agricoles et alimentaires. La Pologne va ainsi bénéficier de nouvelles possibilités d’exportations vers l’Union Européenne et en particulier de vins. Ces nouvelles concessions tarifaires entreront en application en avril 2003.

La Bulgarie demeure encore aujourd'hui le meilleur potentiel des pays de l'Est en matière de viticulture. Le vignoble bulgare compte aujourd'hui près de 100 000 ha, regroupés en coopératives ou caves indépendantes, sans compter les 60 000 ha de petites priorités familiales. Il y a quelques années encore, le vin bulgare se taillait la part du lion en Grande-Bretagne avec 15 % du marché. C'était l'époque où «le vin industriel», produit et destiné à l'exportation, était à son apogée. La Grande-Bretagne donc, mais aussi l'Allemagne, les Pays scandinaves, la Russie, la Pologne, le Canada, les États-Unis et même le Japon ont longtemps constitué les principaux débouchés des produits du vignoble bulgare.

Contre les vins du nouveau monde qui font fureur en Europe, la Bulgarie, autrefois cinquième exportateur mondial, concentre son effort sur la qualité de ses vins.

Source : la Revue des Oenologues

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