La chute de la consommation, la perte de marché extérieure sont à l'origine d'une augmentation sensible et structurelle de 4 à 5 millions d'hectolires de surproduction. Au niveau mondial, la surproduction est bon an, mal an de 50 millions d'hectolitres. Le plan d'arrachage qui se prépare, va cibler les vins de table du Languedoc-Roussillon. Les indemnités seraient de l'ordre de 100.000 F. l'hectare. Mais cela ne changera rien, au niveau européen. En effet, le potentiel de production de l'Espagne est important et pour l'Italie, il est toujours difficile de confirmer les chiffres ; quant aux pays du nouveau monde, les programmes de plantation vont bon train. Le devenir des producteurs européens de vin de table et en particulier des producteurs de vin de table de France est compromis si ces nouveaux pays n'augmente pas sensiblement leur consommation de vin. Or les nouveaux pays producteurs (Australie, Afrique du Sud, Chili, Argentine, USA...) produisent essentiellement pour renforcer leur exportation. Ce projet qui va faire mal ne résoudra pas le problème de l'équilibre européen et mondial. Quant aux AOC, de nouvelles règles vont se mettre en place afin de prévoir les modalités d'arrachage. Le rapport Berthomeau a le mérite de préciser les paramètres de l'équation aux professionnels, de proposer des solutions dans un climat qui risque de déclencher la colère des viticulteurs. En cette péiode de Foires aux vins, la presse s'empare du dossier. Quotidiens, hebdomadaires sont attentifs et proposent un large choix d'opportunité d'achat. Source : Le Figaro |