Vin et Société | Économie | 08/01/2001
Bulles amères et situations moroses
Les assemblées générales du millénaire tant à Bordeaux (CIVB) qu'à Epernay (AVC) offrent une réflexion emprunte de pessimisme.
A Bordeaux, le Président Eric Dulong justifie la perte des marchés :
- Par la concurrence extérieure du "Nouveau Monde". Royaume Uni : - 20 %, mais aussi Belgique, Pays Bas, USA. Seule l'Allemagne confirme une progression.
- Mais aussi par des prix élevés et une image trop elitiste.
- Le Président évoque également une production mondiale en hausse et la concurrence des vins du Languedoc Roussillon.

Ce ne sont que des arguments classiques, en attendant les prochaines assemblées ou l'on évoquera "l'effet dollar" à la baisse !

En Champagne, l'on retiendra les mots vrais du Président Yves Benard qui ont fait forte impression :
- Prix indicatifs non respectés et échelle des crus "bafouée".
- La rupture des engagements entre opérateurs et le non respect des règles interprofessionnelles.
- La désorganisation du marché en amont laisse entrevoir la "priorité aux spéculateurs" alors qu'à la distribution les surstocks de fin 1999 sont encore à écouler.

L'organisation champenoise longtemps enviée par les autres régions viticoles va-t-elle réussir à régler les problèmes qui se pointent ? :
- Rendement agronomique mais aussi viticulture raisonnée et respect de l'environnement
- Agrément "qualitatif" et réserve "qualitative"
- Potentiel de production - révisions de terroirs, nouvelles plantations…

De vrais sujets pour un début de siècle favorable à la réflexion.

Source oeno.tm.fr

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