De la grume à la douelle, la perte de matière est de 70 Cette perte fait partie intégrante du processus de fabrication des barriques, exigeant une qualité de bois exceptionnelle, pour assurer l'étanchéité et tirer toute la noblesse du chêne en termes de tanins et d'arômes.Il existe deux types de déchets. Les déchets verts (humides), propres au travail de la grume et des merranderies, et les déchets secs, propres à la tonnellerie. Grâce à trois systèmes distincts, la Tonnellerie Vicard réexploite et revalorise 100e ces pertes. Papier de vert… Les déchets verts représentent 70u chêne non exploité. Le bois de cœur est broyé en plaquettes forestières destinées à la fabrication de pâte à papier. Deux des trois merranderies du Groupe Vicard utilisent ce procédé. La troisième s'oriente vers un projet de transformation de ces pertes pour fournir de l'énergie calorifique aux collectivités d'une communauté de communes dans l'Est de la France. Chaleur interne Les écorces du chêne servent de combustible pour alimenter une chaudière de 2,5 Mégawatts. Cette dernière, qui représente un lourd investissement, chauffe les ateliers Vicard pendant l'hiver, fournit de l'eau chaude pour le contrôle de l'étanchéité de chaque barrique et produit de la vapeur pour le cintrage des barriques, véritable innovation Vicard. Économie de matière et qualité de chauffe Les déchets secs, qui représentent 30u chêne non exploité et qui est propre à l'usinage des douelles, prennent la forme de copeaux. Ces copeaux sont traditionnellement utilisés pour alimenter les foyers de la chauffe des barriques. Or, la Tonnellerie Vicard les exploite d'une autre manière. En effet, ils sont broyés en fines particules qui, par une unité de granulation, se transforment en pellets (ou granulés). Ces pellets sont un atout pour deux raisons. La première est le pouvoir calorifique trois fois supérieur à celui des copeaux, ce qui représente une économie trois fois supérieure de bois pour la chauffe. La deuxième est l'obtention d'une flamme mieux maîtrisée et plus homogène, aboutissant à une chauffe de meilleure qualité. Ainsi, l'innovation et le développement durable se rassemblent pour faire évoluer le métier de tonnelier en termes de procédés techniques et en termes de responsabilité. Un autre élément… D'autre part, le processus de chauffe réside dans un contrôle de température et de flamme. Traditionnellement, le foyer est arrosé pour effectuer cette opération. La Tonnellerie Vicard a mis en place un système de régulation du foyer par ventilation qui aboutit à une économie de consommation d'eau de 98 Ici, c'est l'innovation qui est au service du développement durable. L'avenir La Tonnellerie Vicard prend à cœur cette philosophie et c'est pourquoi ses futurs projets se portent sur la cogénération, c'est-à-dire la production d'électricité avec le bois. Elle étudie actuellement la conception d'un système permettant l'alimentation d'une partie du site. Une histoire d'échanges Sans la nature et le chêne, le métier de tonnelier n'existerait pas. Il demande à cet arbre, chargé de symboles, le meilleur de sa noblesse. Pour que la profession progresse, se développe et dure, elle se doit de rendre à la nature toute la beauté qu'elle lui donne. Ce respect et la passion du bois, du vin et de l'innovation sont les moteurs de la Tonnellerie Vicard. Ils la poussent dans la quête d'un échange entre la nature et le tonnelier, échange qui se retrouve dans les barriques entre le chêne et le vin. Il est donc bien clair que tout se transforme… Groupe VICARD 184, rue Haute de Crouin 16100 COGNAC - France Tél. +33 (0)5 45 82 02 58 Fax +33 (0)5 45 82 02 69 | 
