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   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 04/07/2005
Wine into words

James Gabler

BACCHUS PRESS LTD
1751 Circle Road
MA-2120 BALTIMORE, Maryland
Tél.  14108289463
Fax  14103210763













Il s'agit d'un travail monumental et tout à fait exceptionnel : une bibliographie de tous les ouvrages sur le vin publiés en langue anglaise. Seconde édition d'un livre paru initialement en 1985 avec 3200 entrées, elle en comporte désormais 7800. Comme le remarque l'auteur, en l'espace de 18 ans, on a autant publié en anglais sur le vin que pendant les 417 années précédentes !.

Le livre est bien plus qu'un simple catalogue. Outre les informations standard sur chaque ouvrage, (date, pagination, éditeur), tous les livres ainsi que tous les auteurs jugés dignes d'intérêt ont une notice (plusieurs milliers au total, de 2 lignes à 3 pages selon l'importance du sujet).

Après le classement par auteur, deux index l'un par titre (renvoyant au numéro d'ouvrage, l'autre par mot directeur (renvoyant à la page concernée, ce qui est moins commode quand cette page comporte 15 ou 20 entrées) rendent sa consultation assez facile.

Un tel travail ne peut que susciter non seulement de l'admiration, mais aussi un brin de jalousie chez le lecteur français qui réalise que rien d'équivalent n'existe dans notre langue. Il n'est pas sans intérêt de chercher les auteurs français cités (c'est à dire les seuls ayant été traduits). Rien d'antérieur au XIXème. Il est vrai qu'auparavant la production du vin ne concernait guère le monde anglo-saxon, et puis le français n'était-il pas la langue universelle ?
Pour le XIXème : tous les classiques sont là, Chaptal, Jullien, J Guyot, Pasteur et le Cocks et Feret dont 4 éditions ont été traduites depuis 1883.

Pour le XXème siècle, le contingent est plus réduit, comparé à l'abondance de la littérature anglaise. On trouve Peynaud, Enjalbert, Pijassou, Pascal (mais pas Jean) Ribereau - Gayon, Galet, Nicolas Joly, Gabriel Chevallier ( pour Clochemerle) et c'est à peu près tout. Une curiosité à signaler cependant : 8 pages d'analyse des publications de la maison Nicolas, avec, en particulier, une description détaillée de chacun des fameux 33 catalogues de luxe de fin d'année. C'est la seule exception à la règle de ne mentionner que des textes en langue anglaise, mais il ne s'agit que de tarifs !

L'absence des français est particulièrement criante dans le domaine des manuels de dégustation. La seule traduction que j'ai pu relever est celle du petit précis de Puisais et Chabanon publié en 1969 par l'ITV. Il faut remarquer que la réciproque est également vraie et que les classiques anglo-saxons que sont Amerine, Broadbent ou Schuster n'ont pas été traduits, pas plus que des français comme André Simon avant la guerre ou Gérard Basset travaillant et publiant en Grande Bretagne n'existent en langue française. Doit-on en conclure qu'il existe deux écoles de dégustation inconciliables, ou du moins qui ne communiquent pas ?

On l'a compris nulle bibliothèque de prêt, nul centre de documentation orienté vers le vin ne peut faire l'économie de ce livre... même si, hélas, l'écrasante majorité des titres répertoriés n'est guère consultable en France. Un ouvrage de toute première importance.

Etienne Akar





Format 22 x 29 cm - relié
503Pages
Édité en
Prix 75 US $
(disponible sur Amazone.co.uk)








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Le Monde du vin a-t-il perdu la raison ?

Guy Renvoisé

EDITIONS DU ROUERGUE
Parc St Joseph BP 3522
12035 RODEZ CEDEX 9
Tél.  0564777373
Fax  0564777371













Avec « le Monde du vin, art ou bluff ? » paru en 1994, Guy Renvoisé avait connu un certain succès. En se posant en « observateur sévère et impartial », il passait en revue les tares les plus flagrantes de la profession (rendements excessifs, laxisme des dégustations d'agrément, déséquilibre des sols, extension des plantations, développement des goût de boisé etc...).

Ce nouvel ouvrage revient sur les même thèmes, avec une véhémence accrue, comme le titre le laisse entendre. On en trouve un aperçu dès l'avant propos où l'auteur, « alerte », « dénonce », « déplore », « juge », et surtout « réprouve ». « J'ai parfaitement conscience dit-il plus loin, p 299, que je vais me faire quelques ennemis de plus. Ce n'est pas grave, j'en ai pris l'habitude ».

Les nostalgiques du bon vieux temps trouveront maints motifs de satisfaction. « Nos aïeux, loin d'être stupides » lit-on p 110, et p 215 : « les anciens n'étaient pas aussi stupides que l'on voudrait nous le faire croire aujourd'hui ! ». p 338 : « Voilà un très grand Sancerre qui m'a rappelé le bon vieux temps où la sincérité d'un terroir animait encore les vignerons d'une autre époque ».

Comment les choses se passaient-elles donc à cette époque ? Réponse page 105 : « Il y a encore une vingtaine d'années, la vente des vins AOC, considérée comme un commerce noble, répondait à des critères établis de père en fils depuis pratiquement un siècle. Elle reposait sur des relations amicales et professionnelles entre viticulteurs et négociants en amont, clients et cavistes en aval. C'était une époque heureuse où tout le monde trouvait son compte dans la joie et la bonne humeur tout en encaissant un petit bénéfice et en faisant fi de toute ambition spéculative. Seul comptait l'amour du travail bien fait. Ces considération d'un autre âge sont devenues caduques ». « Je me souviens, quand la viticulture n'était pas encore débridée...c'était le bon temps, celui des vins authentiques » (p 81).

Qu'en est-il donc aujourd'hui ? Hélas, « le vigneron est un homme de la terre, donc certainement un tantinet madré » (p 92). « Les viticulteurs, par leur inconscience et parfois leur recherche immodérée du profit... » (idem) « les vignerons, parfois plus obnubilés par le profit que par la qualité » (p 63), « incompétence » (p 43) « manigances » (p 45). Après cela, comment s'étonner si (p 38) « les vignes hautes ont envahi la majorité des appellations ».. ? Mais il est vrai que (p 71) « aujourd'hui, en matière de vins, plus rien ne peut étonner ».

Les nouvelles méthodes de culture ? La biodynamie inspire à l'auteur un certain respect au vu des domaines prestigieux (Coulée de Serrant, Lalou Bize-Leroy, Anne-Claude Leflaive) qui s'en réclament, même s'il émet, en homme d'expérience, « une petite réserve amicale » quant au sens dans lequel il faut tourner la préparation homéopathique pour la « dynamiser ». Par contre la lutte raisonnée -qui pourtant fait appel à la raison évoquée dans le titre du livre - ne reçoit (p 29) que mépris et quolibets : « belle invention de marchands de poudre de perlimpinpin ».
Quelques leçons d'œnologie maintenant -p 51 - : « le levurage va à l'encontre de la nature » (à quoi on pourra utilement ajouter qu'il en est de même pour les pinces à vélo et la machine à vapeur). La cause ? « Les industriels dont l'unique but est de développer leur chiffre d'affaires et de faire d'importants profits ». D'ailleurs, « les anciens ne levuraient jamais » (avant Pasteur, la méthode était en effet peu usitée). En passant, une intéressante information, susceptible de rendre caduque la méthode d'analyse par RMN « l'alcool du raisin est léger alors que celui du sac de sucre est lourd » (p 258).

L'auteur voue une haine farouche au fameux Robert Parker qui (p 105) « a construit sa réputation au détriment des grands vins de France » et qui « avec son stylo, a effacé deux siècles de civilisation du vin ». Il est vrai qu'il n'avait qu'à « convaincre les américains toujours à la recherche d'un business lucratif et perpétuellement en quête d'un gourou pour les guider ».

Après avoir tourné en ridicule les « commentaires fantaisistes » où Parker s'efforce de décrire les arômes au moyen d'analogies (cassis, cacao, menthol, chêne vanillé etc....) l'auteur qui, lui, est un fin palais, nous dévoile quelques uns de ses secrets de dégustateur p 81 : « en ce qui me concerne, j'ai trouvé la parade... je me contente de dire « c'est bon » ou le contraire. Avec cette tactique, au moins, je ne prends pas de risques ! ».

Devant une aussi brillante démonstration de compétence, on ferait confiance, sans réserves, à la liste de 500 récoltants qu'il recommande, s'il ne nous mettait en garde ( p 97 ) contre « les prétendues bonnes adresses des chroniqueurs gastronomiques », ce qui nous place devant l'antique paradoxe du crétois Epiménide affirmant que tous les crétois sont menteurs. D'où ce conseil plein de raison (p 84) : Ami lecteur, soyez de plus en plus circonspect dans vos achats ».

Si le monde du vin a perdu la raison, Guy Renvoisé est là pour nous aider à la retrouver grâce à cet ouvrage truffé de considérations originales dont voici un dernier florilège : « le mieux est l'ennemi du bien (p 354) - « une hirondelle ne fait pas le printemps » (p 259) - « nul n'est prophète en son pays (p96) « avis de tempête, reste à la buvette » (p 452) « charité bien ordonnée commence par soi-même » (p 92) - « quand le coq a ri tôt, l'haricot pue trop » (p 392), « qui aime bien châtie bien » (p 353) .

Merci, Monsieur Renvoisé.

Etienne Akar





Format 18.6 x 26.5 cmBroché
384 Pages
Édité en
Prix 29 Euros









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101 confréries de France

Jean-Paul Branlard

Editions ESKA
12, Rue du Quatre Septembre
75002 PARIS
Tél.  0142865573
Fax  0142604535













Rassurons tout de suite le lecteur. Il existe beaucoup plus de 101 confréries gourmandes et pour celles qui sont citées ici, la sélection n'a peut-être pas été totalement exempte de considérations financières.

L'auteur nous indique au dos de l'ouvrage qu'il est universitaire, docteur d'état et qu'il a signé des chroniques dans chocolat-confiserie magazine, ce dont nous le félicitons très chaudement.

Chacune des 101 confréries donc, est décrite en 3 ou 4 pages. Quelques noms pour donner un aperçu : confréries des compagnons du boudin blanc, du coco de Paimpol, du gâteau battu, du taste-fromages de Langres, des bons entonneurs Rabelaisiens de Chinon (BERC !) du haricot de Soissons ( à laquelle nous souhaitons cordialement bon vent), de la triperie fertoise, du sucre d'orge des religieuses de Moret sur Loing (dont la bienséance nous interdit de reproduire ici le serment) etc...

Certaines d'entre elles nous offrent, en complément, leur « histoire de rire » favorite. Voici celle de la confrérie du jambon de Bayonne :

« Dans une brasserie : - Garçon, deux sandwichs jambon de Bayonne, dont un avec cornichon ! Le Garçon : - lequel avec cornichon ? »

Vous aurez été prévenus.

Etienne Akar





Format 15 x 21 cmBroché
397Pages
Édité en 2002
Prix Non précisé









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Le Hameau en Beaujolais