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   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 15/01/2007
Ancient Wine
The search for the origins of viniculture


Patrick E. McGovern

PRINCETON UNIVERSITY PRESS
41 William Street
US-08540 PRINCETON, NEW JERSEY
Tél.  16092584900
Fax  16092586305













L’histoire de la civilisation est, à bien des égards, l’histoire du vin. De quelque point de vue qu’on se situe, économique, religieux, social, médical, politique, la culture de la vigne est intimement liée à celle de l’homme au moins depuis le néolithique et sans doute bien avant. Nous commémorons
cette histoire chaque fois que nous versons un verre de vin et savourons le produit de cette plante eurasienne clonée, croisée, transplantée, depuis ses origines au proche orient, il y a plus de 7 000 ans [...]. La plupart des histoires de la vigne et du vin commencent là où celle-ci se termine. Elles s’appuient principalement sur les textes grecs et romains [...]. Ce livre a pour objet d’éclairer cette « préhistoire », cruciale mais en grande partie cachée, du vin et de son développement depuis l’âge du bronze jusqu’à eux.
Patrick McGovern dirige le laboratoire d’archéologie moléculaire de l’université de Pennsylvanie. Dans cette quête des origines de la vigne et du vin, il conjugue plusieurs approches :
- L’analyse génétique : l'analyse ADN permet de retrouver le passage de vitis vinifera Silvestris (la vigne sauvage) à vitis vinifera Sativa, la première vigne cultivée, à l’origine de toutes les variétés actuelles. L’une des plus grandes fiertés de l’auteur est d’avoir obtenu, à l’issue d’une négociation interminable, que l’université de Tbilissi se dessaisisse en sa faveur de l’un des six pépins, vieux de 8 000 ans, trouvés sur un site néolithique de Géorgie
- L’archéologie moléculaire, technique émergente d’analyse des traces laissées par l’activité humaine. On sait aujourd’hui faire parler les tessons retrouvés sur les sites archéologiques. L’argile dont ils sont faits est identifiée, son origine établie, la route suivie par la poterie reconstituée. Bien plus, quelques microgrammes de dépôt permettent d’en connaître le contenu. Quand il s’agit de vin, on pourra même en retrouver la composition.
- L’étude des mythologies : Mésopotamiènnes, égyptiennes, juives, grecques, chacune apporte le récit légendaire de la plantation de la vigne et de l’invention du vin qui, dans toutes ces traditions, revêt un même caractère sacré. À partir de ces éléments, McGovern reconstitue l’origine de la viticulture et du vin qu’il situe 6 000 ans avant J.C., au moyen orient, aux confins de ce que sont aujourd’hui la Turquie et l’Arménie, le Caucase, la région du mont Ararat. Il défend la thèse que cette origine est unique et non multiple. C’est d’un seul lieu que la civilisation de la vigne a progressivement gagné l’Egypte, tout le Moyen Orient puis l’ensemble du bassin méditerranéen. Mais là, nous quittons la préhistoire pour rentrer dans l’histoire.
Le mont Ararat, c’est la Bible, l’histoire de l’Arche, Noé plantant la vigne et s'ennivrant ! Il ne manque plus que le déluge et le déluge, justement, voilà qu’on l’a retrouvé. Des chercheurs américains développent, depuis une dizaine d’années l’hypothèse que, jusque vers 5 800 avant J.C., la Mer Noire était un lac au centre d’un vaste bassin fertile et peuplé, alimenté en eau douce par les grands fleuves, Don, Danube qui s’y jettent encore aujourd’hui. Ce bassin était au-dessous du niveau de la mer, séparé de la Méditerranée par le barrage naturel qui constituait le Bosphore. Le réchauffement consécutif à la fin de la période glaciaire fit monter le niveau de la mer. Le barrage céda, les eaux inondèrent brutalement le bassin qui devint la Mer Noire. En anglais, sinon en hébreu, le même mot « flood » désigne à la fois le déluge ou l’inondation. Ce scénario, l’hypothèse Noé, n’est pas sans rappeler celui développé actuellement sur les origines de Homo-Sapiens qui descendrait d’une seule et unique femelle, « l’hypothèse Eve »... À ce stade, le lecteur ne pourra se défendre d’une certaine méfiance.
Fondamentalistes et créationnistes ne seraient-ils pas en train de montrer le bout de leur nez ? La supposition n’est peut-être pas totalement absurde, mais l’auteur, qui semble un scientifique sérieux, a l’honnêteté de reconnaître qu’il a bâti un scénario fragile. De nombreuses pièces manquent à son puzzle et à tout moment, admet-il, une nouvelle découverte archéologique ou scientifique peut parfaitement faire s’écrouler tout l’édifice et ruiner l’hypothèse de l’origine caucasienne unique de la viticulture.
Tel qu’il est, ce livre très documenté et de lecture facile, est passionnant de bout en bout. Il fait le point sur l’ensemble des connaissances actuelles, sur la question, sans dissimuler les lacunes et les chaînons manquants. Il ne reste qu’à en espérer une prochaine traduction en français.

Etienne Akar





Format 16 x 24 cm - Relié
365 Pages
Édité en 2003
Prix 29,95 Dollars









   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 02/01/2007
Guigone de Salins 1403 - 1470

Marie-Thérèse Berthier et John-Thomas Sweeney

EDITIONS DE L'ARMANCON
Rue de l'Hôtel de Ville BP 14
21390 PRECY SOUS THIL
Tél.  0380644187
Fax  0380644696













Cette monographie fait suite à l’étude des mêmes auteurs consacrée à l’époux de Guigone : « le chancelier Rolin, 1376 - 1462, ambition, pouvoir et fortune en Bourgogne » et publiée en 2002 chez le même éditeur. C’est donc cette fois du point de vue d’une « femme de la Bourgogne médiévale » que les auteurs reviennent sur ce couple dont le nom reste attaché à la fondation
des Hospices de Beaune.
À 47 ans, Nicolas Rolin, chancelier (premier ministre) de Bourgogne épouse en secondes noces Guigone, de 27 ans sa cadette. Elle est issue de la noble lignée jurassienne des Sires de Salins, famille prospère à cette époque où le sel représentait une des grandes sources de richesse.
Le récit détaillé et très documenté de la vie édifiante de ce couple au temps de la prospérité du duché de Bourgogne offre une intéressante plongée dans cette première moitié du XVè, « automne du moyen-âge ».
Agréable à lire, reposant sur une documentation sérieuse comme en témoigne la douzaine de pages de la bibliographie et des sources manuscrites, cet ouvrage apporte une information indispensable, notamment aux visiteurs des Hospices de Beaune.

Etienne AKAR





Format 16 x 24 cm
235 Pages
Édité en 2003 - Broché
Prix 18,50 euros









   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 23/11/2006
Le Guide du Vigneron Américain

J.J. Dufour

EDITIONS DE LA VALSAINTE
CP 16
CH-18000 VEVEY 2
Tél.  41 21 922 74 39
Fax  41 21 922 21 59













Ce livre est la première traduction française de « The American Vine Dresser’s guide » publié par Dufour (Cincinnati, 1826). En 1796, Jean Jacques Dufour, vigneron suisse de Vevey (Canton de Vaud) s’embarque, à l’âge de 33 ans pour le nouveau monde. Depuis son enfance, il rêve de l’Amérique. Il veut s’y établir et y apporter la vigne et le vin.
Cinq ans plus tard, en 1801, dix sept vaudois de sa région natale, dont six de ses frères et sœurs vont le rejoindre. À leur départ, le père de famille les bénit et leur laisse pour recommandation de lire le psaume 90 à chaque cérémonie :
« Tu a esté, seigneur, nostre retraite
et seur recours de lignée en lignée...»
et les partants déclarent solennellement « Nous sommes les nouveaux Noé ; nous allons apporter le vin à l’Amérique ».
Voila le cadre de cette étonnante aventure des premiers colons dans les tout jeunes Etats-Unis d’Amérique. Avant de créer son propre vignoble, Dufour voyage pour prendre connaissance des expériences analogues, jusque-là largement infructueuses. Sa première tentative, dans le Kentucky, avec des boutures de vitis vinifera apportées de Suisse, est un échec. Pensant que c’est l’emplacement qui ne convient pas, il fonde un autre vignoble en un lieu qui deviendra Vevay (Indiana) où il n’a pas plus de succès jusqu’à la réussite d’un cépage alexander qui, explique-t-il, provenait du Cap de Bonne Espérance, alors qu’il s’agissait vraisemblablement d’un croisement local accidentel entre vitis labrusca et un plan européen. Et c’est ainsi que sera créée la première exploitation viticole rentable des Etats-Unis.
Devenu citoyen américain, Dufour reviendra une fois en Europe où il visitera les vignobles de France, d’Allemagne, d’Italie, réunissant la documentation nécessaire à son manuel qu’il publiera en 1826, après son retour définitif en Amérique : « The american vine Dresser’s guide ». Tombé dans l’oubli, ce livre passionnant et savoureux a été édité en reprint aux éditions de la Valsainte à Vevey. Ceux pour qui l’anglais n’est pas un obstacle le liront avec délices. Les autres se contenteront de la très bonne traduction publiée chez le même éditeur.

Etienne AKAR





Format 15,5 x 22,5 cm - relié
214 Pages
Édité en 2001
Prix 35,98 Euros + Frais d'expédition









   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 12/09/2005
Vade-Mecum à l'usage des Œnophiles

Jacques MAUQUOY

EDITIONS DU PERRON
44, Rue du Parc
B-4432 ALLEUR - LIEGE
Tél.  3242470036
Fax  3242470158













Ce livre se présente comme un manuel. Après une vingtaine de pages d'introduction (le vin - la vigne - la dégustation - les principaux cépages de France - la vinification - la vocabulaire de la dégustation), il passe en revue les vins, apéritifs et eaux-de-vie français, regroupés par région. Ces informations sont données sous forme de fiches techniques regroupant les données administratives (date du décret d'AOC, production moyenne, cépages etc...) et des éléments de dégustation.

Orthographe parfois incertaine, erreurs occasionnelles ne permettent pas de le recommander sans réserve aux écoles hôtelières. Ce livre intéressera ceux qui souhaitent savoir que l'appellation Pauillac produit 65417 hectolitres (plus ou moins précise l'auteur) et que son vin est recommandé sur un pintadeau à l'armagnac. Pour le Nuits, c'est un pintadeau aux Cèpes et la note de dégustation du cru indique « des tannins marqués sur la mâchoire supérieure » ( ?).

Ceux qui auront la curiosité de feuilleter le livre jusqu'au bout tomberont à la fin, sur 15 pages consacrées à l'Allemagne. Pourquoi l'Allemagne ? Je ne vois pas d'autre réponse que « pourquoi pas ? ».

Ce livre se termine sur une section consacrée à l'étiquette qui résume admirablement le style et l'esprit de l'ouvrage et qui, à ce titre, mérite d'être citée -presque) intégralement : (p 250) : « Si tout ce qui précède peut vous paraître un peu nébuleux, donnez-vous la peine de lire l'étiquette du vin, celle-ci vous renseignera sur toutes les spécificités du vin que contient sa bouteille. Elle indique tous les renseignements qui vous guideront dans votre choix ». Placé en tête du livre, un tel avertissement aurait permis à « l'oenophile » de se dispenser de le lire.

Etienne Akar





Format 21 x 29.7 cmBroché
271Pages
Édité en 2003
Prix Non précisé









   Archéologie Biographie Dégustation & Analyses Sensorielles Dictionnaires Gastronomie & Vins Guides Métiers de la Vigne et du Vin Musée du Vin (Vin, Objets, ...) Roman  | 29/08/2005
Fromages et vins, le livre des accords

Jacques-Louis DELPAL

EDITIONS ARTEMIS
ZA les vignettes BP 75
63405 CHAMALIERES CEDEX
Tél.  0473195880
Fax  0473195899












Après une trentaine de pages de généralités, l'ouvrage passe en revue, classés par ordre alphabétique, une centaine de fromages représentant l'essentiel de la production française à ambition gastronomique. Les produits industriels récents n'y ont donc pas leur place. En fin d'ouvrage une ultime section intitulée « fromages d'ailleurs et vins de France » ajoute à la liste une petite quinzaine de fromages étrangers, ce qui paraîtrait peu si l'auteur ne s'excusait avec un sourire, en reconnaissant que « son propos est un rien chauvin, sans doute ». Le livre se termine sur un index des fromages, une bibliographie sur le vin et une autre sur les fromages où, étrangement manque le Larousse des fromages de Robert Courtine. Beau papier, mise en page élégante, nombreuses photos couleur appétissantes représentant des fromages, des fromagers, des restaurateurs et des vins rendent l'ouvrage très agréable à consulter.

Pour le texte, on s'attend au pire sur un sujet aussi rebattu que l'accord des vins et des fromages, où abonde une littérature affligeante peuplée de vérités éternelles, de dogmes absolus et d'associations incontournables. La première bonne surprise, et rien que pour celle-ci, l'auteur mérite des félicitations, c'est qu'il nous épargne la plupart des lieux communs dont l'apocryphe propos de De Gaulle déclarant ingouvernable un pays où l'on fait plus de 300 fromages, sans oublier la belle sans fromage à qui il manque un œil de Brillat Savarin.

D'autre part, il se démarque agréablement de la littérature gastronomique, habituellement ultra- conservatrice et, au lieu de se lamenter sur les bons produits du bon vieux temps tués par l'industrie et à jamais disparus, il ose écrire qu'en se donnant un peu de mal « les gourmets es fromage trouvent du très bon et de l'excellent et que rien ne prouve qu'ils auraient été plus heureux, il y a un siècle ».

Mais l'intérêt principal réside dans la façon rationnelle dont l'auteur aborde la question de l'accord fromages et vins. Les 4 pages (p 32 à 35) consacrées dans l'introduction à une discussion générale de cet accord (d'où il n'exclut d'ailleurs pas d'autres candidats que sont bière, cidre, poiré, eaux de vie etc...) est ce que j'ai lu de plus intelligent sur le sujet. La discussion se poursuit avec chaque fromage décrit, suivie d'une liste de vins blancs, rouges ou rosés suggérés, appuyée sur quelques domaines et châteaux recommandés. Le fait que défile au long du livre, la totalité des vins de la cave coopérative de Tain l'Hermitage est, j'en suis persuadé, totalement dénué de toute arrière-pensée mercantile. Il y a même, pour certains fromages, un ultime conseil « pourquoi pas ? » pour des alliances un peu plus originales, par exemple, pour le Cantal, du Beaujolais nouveau avec un entre-deux ou du Champagne avec un vieux Cantal.

L'auteur ne se prend jamais trop au sérieux comme en témoignent certains sous-titres tels que (p 34) « conseils élémentaires pouvant être contredits », et il admet fort bien qu'on puisse le contredire. Il nous en offre, en particulier un savoureux exemple. Ayant affirmé dans la section qu'il y consacre (p 67) « que le camembert n'est pas le meilleur ami du vin rouge » et « qu'il se bagarre rudement avec les vins tanniques, le Médoc... » il se livre à l'intéressant exercice de prier « les meilleurs propriétaires de l'AOC Listrac » de choisir chacun un fromage pour son vin (p 36). Et que choisit Château Fourcas Dupré ?. Vous l'avez deviné, un camembert. C'est précisément pour ces contradictions que le livre est passionnant et, si l'on prend en compte également son prix très modéré, on ne peut que le recommander très chaudement .

Etienne Akar





Format 20.5 x 22.5 cmBroché
160Pages
Édité en 2003
Prix 20 Euros









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Le Hameau en Beaujolais