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VITICULTURE ET PATHOLOGIE : ÉLÉMENTS POUR UNE VITICULTURE RAISONNABLE

Note de l'auteur

L’ouvrage « Viticulture et pathologie : éléments pour une viticulture raisonnable » est la suite logique du précédent ouvrage intitulé « Fonctionnement des terroirs et savoir-faire viticole : les clés de la qualité ». Après avoir examiné les conditions culturales (sol, climat, cépages et conduite du vignoble) il ressort, comme une évidence qui s’impose à tous, agronomes comme œnologues, que le raisin, en plus d’être bon, doit être sain. Pour cela, et dans un contexte difficile, il faut mettre en œuvre une protection raisonnée et raisonnable du vignoble. Pourquoi raisonnée et raisonnable ?

La notion de raisonnée fait appel à une connaissance approfondie de la biologie des maladies et ravageurs de la vigne. Depuis la fin du dix-neuvième siècle, l’introduction accidentelle de l’oïdium, du phylloxéra, du mildiou, du black-rot, et, plus récemment, de la cicadelle de la flavescence dorée, a boulversé les pratiques vigneronnes. L’étude approfondie, en particulier, des maladies, permet d’espérer, grâce aux stations météorologiques informatisées, l’application d’une lutte à la fois efficace et économe de produits polluants. On trouvera, dans cet ouvrage, des modèles biologiques de développement des maladies et ravageurs immédiatement opérationnels pour ceux qui disposent de stations météorologiques simples à quatre capteurs : température, pluviométrie, hygrométrie de l’air et, surtout, durée d’humectation des organes verts de la vigne (feuilles et grappes).

Les ravageurs font également l’objet de modélisations utiles, mais les facteurs de pullulations sont encore, de nos jours, mal contrôlés. Quelques tentatives d’évaluations quantitatives à partir de conditions climatiques et d’attractivité des cépages sont données dans cet ouvrage. Elles ne dispensent pas, cependant, de contrôles sur le terrain pour évaluer la nécessité d’intervenir.

La notion de raisonnable fait, elle, appel à un concept plus large que la stricte défense phytosanitaire. La gestion « raisonnable » d’un vignoble signifie qu’on se soucie du bien-être des ceps à la fois sur le plan sanitaire et sur le plan alimentaire et que l’on prend en compte sa dimension environnementale et sa pérennité. La vie est faite de succession de générations. À quoi servirait l’exploitation d’un terroir si l’on ne pouvait le transmettre, dans son intégrité, aux générations futures ?

Pour être « raisonnable » il faut accepter le retour vers une certaine biodiversité, installer des haies pour héberger des auxiliaires, renoncer à la facilité de désherbages polluant les nappes où les eaux de surface. C’est difficile, cela a un coût, que la société toute entière qui profite de l’aménagement de l’espace, des paysages et des produits agricoles de qualité doit assumer de façon solidaire.

Pour agir en pleine conscience des enjeux qualitatifs et environnementaux, il faut être informé, connaître et reconnaître tous les accidents qui peuvent survenir au vignoble, détecter les carences, les toxicités, les maladies où les dégâts des ravageurs. C’est pourquoi l’ouvrage débute par un guide pratique de reconnaissance à partir des symptômes au vignoble à différentes étapes du cycle végétatif (repos hivernal, printemps puis plein été). La description des symptômes renvoie à une clé de détermination assortie de photos balayant la quasi-totalité des maladies, ravageurs, carences, toxicités (y compris des produits phytosanitaires) et accidents climatiques divers. (98 pages d’illustrations avec en moyenne 2 photos par page).

L’aboutissement normal d’une récolte, c’est l’élaboration du vin. Pour faire le lien avec l’œnologie, la dernière partie de l’ouvrage examine les conséquences des maladies, des carences et excès de minéraux (conduite de la fertilisation) sur les vinifications. De nombreux procédés (thermovinification, collages, adjonctions de stimulants des fermentations) ont été mis au point, en œnologie, pour pallier les défauts d’une matière première altérée, trop riche (ou trop pauvre) en azote, en potassium, où, au delà, en sucre ou en acidité. La correction au vignoble évite bien des déboires au chai et le lien entre les deux doit être renforcé et développé. (Nous avions déjà, dans le premier ouvrage « Fonctionnement des terroirs et savoir faire viticole : les clés de la qualité » examiné les incidences du climat, lors de la maturation, sur les vinifications, l’acidité, les arômes et la couleur des vins).

Si cet ouvrage (et le précédent) apportent quelques éclairages utiles à tous ceux qui s’interrogent sur la viticulture et les moyens de la faire progresser, notre but sera atteint et nous pourrons lever notre verre à leur réussite.

Bonne dégustation et bonne lecture.

André CRESPY
Ingénieur Agronome


192 pages [Sommaire] [Présentation]
[Note de l'auteur]
Franco France 60 euros TTC
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