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TERROIRS VITICOLES : ETUDE ET VALORISATION

PREFACE

ans aucune formation agricole et vinicole, formé sur le tas en écoutant et copiant quelques viticulteurs, je sais, peut-être plus que d’autres, ce que je dois à quelques techniciens et chercheurs qui n’ont jamais hésité à « descendre sur terre ».

L’Unité de Recherches sur la Vigne et le Vin du centre INRA d’Angers, sous la conduite bicéphale de Christian Asselin et René Morlat, me rappelle parfois une équipe de prêtres ouvriers. Ils ont la connaissance mais veulent la faire partager à d’autres, plus simples, qui en ont un besoin absolu. Car nous vignerons, nous connaissons nos terres mais nous ne savons pas comment utiliser les éléments complexes qui nous amènent à l’effet terroir. Bien sûr, nous savions déjà qu’une année « prime » avait beaucoup de chances d’être bonne, que l’eau jouait sur la qualité du vignoble, de même qu’une vigne vigoureuse ou qu’un gros rendement n’apportaient jamais rien de bon. Mais pourquoi ? Comment ? Combien ? Quand ? Comme Monsieur Jourdain, nous faisions du « terroir », mais sans savoir démontrer ou prouver, sans espoir de progrès ou de rationalisation de notre travail. Notre chance fut d’avoir à Angers cette URVV de l’INRA et singulièrement un passionné fou de travail : René Morlat. Les responsables syndicaux et les dirigeants de groupements conscients de l’importance de l’enjeu aidèrent au maximum de leur possibilité la création puis le développement du programme « Terroirs d’Anjou ». Ce fut dur, très dur, parfois orageux car tous ne comprirent pas l’importance de l’enjeu. Pourtant c’est très simple, nos vins d’AOC face à la concurrence doivent souligner leur originalité : le terroir. C’est un des seuls moyens de justifier une valeur qualitative et, soyons réalistes, une plus-value commerciale. Partout on fait du bon vin, les cépages du monde entier sont les mêmes, les vinifications identiques, seul le terroir n’est pas transposable. Avec le climat, il nous permet d’avoir des vins originaux, typés, loin de la neutralité ou de la banalité.

Très vite l’équipe de René Morlat su trouver des simplifications dans la méthode comme dans ses objectifs. Allégement du travail sur le terrain, caractérisation simple de l’Unité Terroir de Base (roche, altération, altérite), cartographie allégée mais néanmoins étonnante par le nombre d’informations. Tout cela dans le but de rendre l’utilisation facile par le vigneron et d’opérer au moindre coût. Buts louables et plutôt rares en France.

Les atlas communaux maintenant disponibles font la démonstration de l’utilité de tout ce travail, mis à la disposition du vigneron. C’est du concret. Nous avons gagné. Il reste à vulgariser, à apprendre à se servir de ces instruments et à transmettre cette méthode d’étude des terroirs aux autres régions du Val de Loire. Ce qui sera l’œuvre de la cellule-transfert, fille du travail effectué par René Morlat et son équipe. Ils n’ont jamais oublié de maintenir le contact avec les viticulteurs faisant ainsi la démonstration de l’efficacité de leur méthode qui à coup sûr sera reprise de nombreuse fois.

Pierre AGUILAS
Président de la Fédération des Syndicats Viticoles Anjou-Saumur


120 pages [Sommaire] [Présentation]
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